Du 10 au 12 mars : ce week-end, sortie sur le terrain à la péninsule de Kaikoura, à trois heures au Nord de Christchurch.
Officiellement, nous sommes là pour étudier le comportement des animaux marins (détermination des lieux de repos privilégiés des otaries à fourrure -Arctocephalus forsteri-, pour mes collègues et moi), mais, selon nos profs, nous sommes ici pour profiter de ce magnifique endroit qu'est Kaikoura.Le van qui nous enmena à la péninsule n'étant pas aussi confortable que notre pulsar, il était impossible de dormir et, par conséquent, obligatoire de regarder les paysages que nous traversions : des collines arides ciselées par l'érosion et le vent, sculptant des formes parfois comparables à celles des Bardenas, en Navarre...
Nous sommes finallement arrivés au pied-à-terre de l'Université de Canterbury, face à la baie, sous les nuages pourpres du coucher de soleil.
Samedi 11 mars :Partons étudier les otaries : quelques images, du haut des falaises
Les paysages néo-zélandais...sans les brebis mais avec les bâteaux (jeux de mots sur l'homonymie de "sheep" et "ship', intraduisible en français...)
Un de nos meilleurs sites, souvent rempli de touristes
Arctocephalus forsteri, en train de dormir et Homo sapiens sapiens, en train d'écrire
Sans pulsar...
...sur le chemin du retour
Le soir-même, un coucher de soleil (vraiment) magnifique...
Le dimanche, nous sommes partis étudier une colonie d'otarie, au sens BAFA du terme. Sous la pluie, nous avons en effet eu la chance d'observer les petits de l'année s'amuser à se chamailler, apprendre à nager dans les bassins des rocailles et courir vers leur mère pour trouver un peu de chaleur. Aperçus, trois dauphins jouant dans les vagues...
Lors du retour, alors que nous nous arrêtions pour profiter du ballet des Albatros glissant entre l'écume des vagues, volant si près de ces crètes blanches que leurs ailes scindaient parfois, je me rappelai le poème de Baudelaire, chanté par Ferré..
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à coté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!
Le Poête est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
à bientôt
yvan